L’art environnemental de Martin Hill capture la beauté de la nature en la posant comme écrin pour ses sculptures abstraites en matériaux naturels, de taille minuscule. Il s’en dégage une esthétique sereine et subtile, qui joue du contraste entre nature façonnée par l’humain et nature brute. Ses œuvres soulèvent de nombreux questionnements sur l’apport de la nature pour l’Homme et la création artistique. Mais surtout, elles valorisent, aux yeux de l’artiste, l’importance qui doit être accordée à l’écologie et aux modifications comportementales nécessaires pour préserver la nature.
Né
en 1946 à Londres, Royaume-Uni, où il a fait ses études en art et
design, Martin Hill est à la fois photographe, sculpteur et artiste de
land art, engagé pour l’écologie. Ses photographies de sculptures
environnementales ont atteint un large public international. Depuis
1992, il réalise, en partenariat avec l’artiste Philippa Jones, des
installations de land art qui expriment leur préoccupation commune pour
l’environnement et l’impact de l’Homme sur celui-ci. Ils mettent en
valeur la beauté résultant d’un usage respectueux de la nature et
emploient des matériaux naturels très variés pour réaliser ces
sculptures, dont il ne reste souvent que les photos ou vidéos. En effet,
l’importance de ce travail réside dans sa philosophie artistique et
écologique et de nombreuses sculptures sont conçues pour n’être
qu’éphémères, à partir de glace, de branches ou de feuilles.
Il
s’agit pour l’artiste de se connecter avec la nature afin de raconter
l’histoire de la transition écologique actuellement en cours, qui se
dirige vers une économie circulaire, imitant la manière dont la nature
fonctionne. En effet, la nature est cyclique par essence: toute
nourriture devient déchet et tout déchet devient nourriture pour autre
chose. Pour Martin Hill, la nouvelle économie circulaire et les systèmes
sociaux sont à l’image des principes tirés de systèmes naturels. A ses
yeux, le passage à un nouveau modèle de progrès, qui ne détruit pas le
monde vivant, exige une nouvelle façon de penser. Il estime que l’art
peut aider à déclencher ce changement et inciter à considérer les
problèmes écologiques comme des opportunités pour l’innovation. C’est
pour cette raison que l’artiste utilise souvent le motif du cercle, qui
renvoie à la fois au système cyclique de la nature et au modèle de
l’écologie industrielle.
Les photographies de Martin Hill, d’une
esthétique apaisante et atemporelle, véhiculent par contraste un message
actuel et engagé. Les paysages Néo-zélandais qu’il met en scène, d’une
beauté extraordinaire, semblent vide d’hommes, néanmoins évoqués par les constructions géométriques. Leur présence confère ainsi
un aspect mystérieux et presque irréel à ces lieux, invitant l’esprit à
rêver dans un monde à la fois familier et étranger. Un monde futur en
forme de boucle temporelle, où l’homme retrouverait son unité
fondamentale à la nature, d’où il provient.
A Delicate Canvas, un film documentaire sur sa pratique de travail, a été réalisé en 2011.
Voir le trailer: http://vimeo.com/42940525
Voir le trailer: http://vimeo.com/42940525
Visiter le site de Martin Hill: http://martin-hill.com/
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