15/09/2015

Dossier de presse de l'exposition Homéostasie


Innovisuel organise sa première exposition collective à l'Echomusée de la Goutte d'Or (75018) 
du 19 novembre au 2 décembre 2015
Vernissage samedi 21 novembre 2015 à 19h

Pour télécharger le dossier de presse de l'exposition Homéostasie Cliquer ici






01/09/2015

Homéostasie a été financé avec succès sur Ulule

Le projet d’exposition Homéostasie, organisé par Innovisuel, a été financé avec succès grâce au financement participatif! 

Grâce à nos 75 contributeurs, vous pourrez découvrir le travail de Raphael Bouyer, la Dramstars, Rachel Catelain, Pierre Olivier Cappello, Olivier Ulivieri, Thomas Monin, Guerilla gardening et Versus à partir du 19 novembre 2015 à l’écho musée de la Goutte d’Or (75018) !


L'objectif de l’exposition Homéostasie est de sensibiliser différents publics à l’importance de la création artistique dans la réflexion sur l'environnement. Elle mettra en lumière l’apport de l'artiste dans la préservation écologique et la capacité de promotion de sa perception particulière de l’environnement à travers le visuel. Dans cette optique, l’exposition sera complétée par un débat public entre des professionnels de l'art et de l'écologie (date à préciser).

Nous espérons tous vous retrouver lors de l’événement !



En attendant novembre, découvrez les pages dédiées au travail des artistes:

Raphael Bouyer:http://www.raphaelbouyer.com/

Versus: http://www.versusworkshop.com/

La Dramstars:http://www.ladramstars.com/

Thomas Monin: http://www.thomas-monin.com/language/fr/

Rachel Catelain: http://innovisuel.blogspot.fr/2015/03/rachel-catelain-lart-de-peindre-avec.html

Guerilla Gardening:http://guerilla-gardening-paris.blogspot.fr/

Olivier Ulivieri:http://www.artmajeur.com/fr/art-gallery/gallery/ulivieri/1374235

Pierre-Olivier Cappello: http://pocappello.wix.com/sculpture#!sculpture

18/07/2015

Pierre Philippe, peintre de la transformation




Nemrod, huile sur toile, 150x120 cm, série vision


Pierre Philippe est un artiste peintre qui réalise des toiles immenses mêlant art figuratif et suggestif ainsi que des travaux sur papier plus abstraits. Son travail aborde des sujets variés, répartis en quatre séries principales : Régénérescence, Vision, Polybride et Sèves. Les trois premières séries sont composées en grande majorité de visages en noir et blanc, ou très peu colorés, réalisés à l’huile sur toile et traités de manières très diverses ;  la série Sèves, plus abstraite, utilise quant à elle des pigments purs sur papier: « Mes trois premières séries sont composées de peintures très intellectuelles et rationalisées, qui explorent principalement les expressions du visage et les imaginaires qui leurs sont associés. La dernière série a été à mes yeux une manière de me lâcher et de réaliser des peintures plus spontanées. Elle doit être comprise à part ». 

Dans sa réalisation des séries Régénérescence, Vision et Polybride, l’artiste a fait preuve d’une cohérence sémiotique indéniable et d’une grande habileté technique. Les effets de fondus, de flou, de projection, de transparence, d’opacité sont parfaitement maîtrisés par Pierre Philippe, qui use de son adresse jusque dans la fabrication du châssis de ses toiles : « Je travaille généralement sur grand format et je fabrique tout moi-même. Du châssis en bois à la pose de la toile, commandée par rouleau de 10m sur 2m10 de large. J’emploie exclusivement du lin pour sa résistance. Lorsque je réalise mes peintures, j’'aime beaucoup le contraste entre la finesse de la peinture, ses fondus, son aspect lissé et d'un autre côté la brutalité de la giclure. L'idée est de les unir dans une même composition ». Le résultat final de chaque œuvre est le fruit d’un procédé complexe faisant appel à diverse disciplines. L’artiste emploie des photos de personnes qui lui sont proches, qu’il transforme à l’aide de différents médiums pour obtenir l’effet voulu avant de les reproduire : « Avant de me lancer dans la peinture, je pars d’une image mentale que j’essaye d’approcher en employant tous les mediums qui puissent me permettre de la représenter. Aussi bien la photo, les logiciels type Photoshop ou le croquis à la main. Je redessine les lignes, je modifie les proportions jusqu'à ce que je trouve ce qui me plait. Ces croquis et photos modifiés sont pour moi des outils de travail que je garde, afin de prendre du recul sur l’évolution de mon travail, mais que je considère d’avantage comme un pont vers autre chose de mieux. Ensuite, je quadrille l'image pour que l'échelle soit respectée lorsque je reporte le dessin sur la toile, mais je ne projette jamais l’image sur la toile pour la décalquer ». Au travers de sa production d’immenses toiles, Pierre Philippe semble chercher à figer l’éphémère. Bien que varié, son travail pictural semble suivre les mêmes questionnements sur le changement et la transformation : « Le changement que je peins n'est pas le mien, mais celui qui habite chaque être conscient de son parcours intérieur. Dans le bouddhisme, il est dit que tout n'est que changement. C'est la loi de l'impermanence, une loi universelle qui transcende tout. Étant très attaché à cette notion, j'ai besoin de la transmettre dans la peinture, au travers des visages qui incarnent des transformations. Je ne me peins pas, je peins les choses qui m'habitent. Il y a inéluctablement une part de moi, mais ça n'est pas le but recherché ».



  Eveil, huile sur toile, série polybride





Pépite, huile sur toile, 120x150 cm, série polybride 

Les premières séries de Pierre Philippe visent à traduire en une image fixe des états psychiques fugaces en exacerbant toutes les caractéristiques physiques qui les traduisent. L’artiste met en place un langage imagé particulièrement percutant : « En décomposant les étapes émotionnelles d'une perception, je cherche à rendre visuellement la puissance qu'elles véhiculent en moi».
La série Vision est composée d’une douzaine de toiles, dont la plupart représentent des visages gigantesques (entre 1 et 2 mètres), traités comme s'il s'agissait de photos en train de se développer dans du liquide révélateur. En employant des effets de fondus et de projections liquides, Pierre Philippe donne aux personnages  un aspect désagrégé et imprécis, rend leur physionomie plus difficile à lire, leur confère un côté muable, comme s’ils étaient en pleine métamorphose. Cet aspect insaisissable est encore accentué par les effets de peinture récurrents qui barrent les yeux des personnages et posent une distance supplémentaire entre eux et le spectateur: « j’ai voulu représenter la dualité de la vision qui à la fois est projetée sur l’autre et est influencée par les autres simultanément. Ce procédé me permet de retranscrire par le visuel ce que j’appelle le filtre de la vision ». Dans la série Polybride, l’artiste poursuit  ses questionnements sur la transformation. Néanmoins, les visages sont plus détaillés, les yeux des personnages apparaissent et les expressions sont tour à tour décomposées, morcelées, réassemblées ou encore soulignées grâce à des effets suggestifs de projection ou de flou. Il fige la progression de la gestuelle qui traduit l’expression en découpant le mouvement en deux ou trois étapes qu’il imbrique en une image unique, presque à la manière de totems. De fait, on ressent une certaine sacralité devant ces toiles qui évoquent une perte de contrôle du corps.





 Travel, huile sur toile, 100x200 cm, série vision



Bédouin, huile sur toile, 100x192 cm, série vision


La série Régénérescence, quant à elle, explore le processus de changement à travers trois immenses toiles (entre 4 et 6 mètres) qui se complètent en une sorte d’éveil spirituel synthétisé. La première toile est titrée Trauma : divisée en quatre compartiments par une croix centrale, elle présente un fœtus qui se détache sur un fond noir, qui encercle l’enfant dans une sorte de bulle : « le fœtus contient tout, il peut devenir la meilleur comme la pire des personnes, ici il s’agit presque d’une évocation christique qui rappelle l’enfant destiné la croix mais aussi l’élu, ce qui est renforcé par l’impression qu’il est comme visé à travers une lunette ». La seconde toile, Résurrection, a été réalisée en forme de croix, ce qui accentue son caractère sacré. Elle présente un être inquiétant dont le regard projette de la lumière, rappelant les personnages de la série vision. Son corps semble s’ouvrir comme une graine fécondée et son esprit le quitter dans une extase douloureuse, presque explosive, qui fait penser au retable d’Issenheim. Cette résurrection, contrairement à la résurrection christique qui se fait dans toute son intégrité physique, semble ne concerner que l’âme qui s’extrait violement de son enveloppe charnelle pour s’en échapper. Enfin, la dernière toile, Solaris, est construite comme  le bogue d’un marron béant contenant un visage rayonnant. L’œuvre est divisée en plusieurs toiles qui se combinent tel un puzzle. Au milieu, le visage occupe une toile ronde, enserrée en haut par deux toiles qui figurent les rayonnements du soleil, et en bas, par deux autres qui représentent des racines.

 Trauma, huile sur toile, 400x400 cm, série régénérescence

Résurrection, huile sur toile, 600x600 cm, série régénérescence
 Solaris, huile sur toile, 550x550 cm, série régénérescence


La dernière série, moins construite, présente des assemblages de traits sinueux, où l’œil imagine un enchevêtrement de fils bleus vifs. L’esprit peut y voir le fil de vie contrôlé par les Parques dans la mythologie grecque ou la traduction visuelle d’un cheminement intérieur. Mais pour l’artiste, « Les enchevêtrements bleus sont une manière de symboliser le vivant, l'énergie propre à l’organique. C'est en peignant la toile Résurrection que j'ai adoré peindre ces sortes de " filaments énergétiques ". Ils sont comme des canaux qui guident la lumière spirituelle. C'est une matérialisation de l'énergie que l'on ne voit pas ».



Traversée, pigment pur de bleu majorelle sur papier, 50x60 cm, série sèves


Dualité, pigment pur de bleu majorelle sur papier, 50x60 cm, série sèves


Le travail de l’artiste se dirige à présent vers un retour au figuratif : « Mes futurs travaux continueront à explorer le thème de la métamorphose, mais de manière moins analytique et en employant davantage de couleur. Je souhaite cependant encore approfondir mon travail sur le flou, le visage et son expressivité. J’ai également prévu d’utiliser du lin brut pas du tout apprêté de manière à affirmer les contrastes entre la fluidité de la peinture et la raideur de cette matière ».




 Transit, huile sur toile, 100x120 cm, série vision



 Oil order, huile sur toile, 120x150 cm, série polybride 
 

 J’invite vivement le lecteur à s’intéresser à l’évolution du travail de Pierre Philippe en se rendant sur son site web, où il trouvera l’intégralité de ses toiles et pourra suivre son actualité artistique :

11/07/2015

Exposition Homéostasie


 Devenez mécène de l'exposition Homéostasie!


Innovisuel organise sa première exposition collective en novembre à l'écho musée du 18e arrondissement de Paris en partenariat avec les associations Freevol et Last Focus!

Nous avons besoin de votre soutien pour la mettre en place. Une donation de 5 ou 10€ peut faire toute la différence pour nous!

Soutenez et partagez le projet Homéostasie!
Pour en savoir plus: http://fr.ulule.com/exposition-homeostasie/


Le projet Homéostasie a pour but de questionner l’équilibre des rapports entre nature et société au travers des apports de différents artistes travaillant la peinture, l’installation, la photographie ou la sculpture.

Il s’agit d’explorer comment les arts visuels peuvent contribuer à transformer les pratiques et les mentalités relatives à l’écologie, qu'il s'agisse de dénoncer une dégradation du milieu par l'homme, d’avertir sur les manières qu’a le milieu de réagir, ou de présenter une relation idéalisée entre nature et culture. L’exposition suivra une scénographie inspirée du courant philosophique systémique, qui caractérise l’homéostasie. Ce courant développe une vision du monde comme structure organisée, où la culture est un système de valeurs dans lequel l’évolution humaine est enchâssée.

L'objectif de l’exposition est de sensibiliser différents publics à l’importance de la création artistique dans la réflexion sur l'environnement. Elle mettra en lumière l’apport de l'artiste dans la préservation écologique et la capacité de promotion de sa perception particulière de l’environnement à travers le visuel.

17/04/2015

Le cabinet de curiosité d'Atelier EG




 Acrobate

Atelier EG, pseudonyme qu’a choisi l’artiste, qui souhaite garder l’anonymat, est un artiste peintre et plasticien polyvalent. Né au Mans, il étudie ensuite à Rennes où il suit une formation en biologie en parallèle de sa pratique artistique et réside actuellement en région parisienne.  Touche à tout, il réalise des peintures aussi bien à l’acrylique qu’à l’huile et aborde des thématiques variées. Atelier EG fait appel à de nombreuses références pour réaliser ses compositions et forge ainsi une peinture très personnelle. Il travaille aussi bien sur petit que sur grand format et adapte les techniques aux sujets qu’il choisit de représenter. Devant la diversité stylistique et thématique des productions visuelles de l’atelier EG, l’œil, déboussolé par une telle diversité, ne saisit pas immédiatement une cohérence. De fait, il n’existe pas de fil directeur permettant de catégoriser un style ou une thématique caractéristique de l’artiste. Au contraire, son univers visuel fait se côtoyer, comme dans un cabinet de curiosité des scènes de marine classiques, des jeux d’enfants, saisis sur le vif, de manière impressionniste, ou encore des compositions surréalistes. On y trouve également des objets du quotidien, tel qu’un plateau de jeu d’échec, ou des reproductions d’artefacts préhistoriques, des pointes de flèches ou les sculptures de femmes dîtes « Vénus Hottentotes ou callipyges», comme autant de témoins d'une polyvalence propre aux ateliers d'artistes populaires: « Je travaille de multiples médiums. A mes yeux c’est le sujet qui justifie la technique, et c’est l’essence de l’œuvre qui exige tel ou tel support de réalisation. Je produis des acryliques ou des huiles aussi bien au couteau qu’au pinceau, mais aussi des sculptures  ou des moulages. J’aime m’approprier des références, des techniques ou des savoirs et les combiner en un hommage aux relations entre la nature et l’art. Je réalise mes œuvres en fonction de chocs esthétiques qui m’ont particulièrement frappé. Il s’agit d’un processus complexe et intuitif qui parfois prend plusieurs mois. Je suis l’évolution de mon travail en prenant systématiquement des photos de chaque œuvre à plusieurs étapes de la réalisation. Chaque tableau se suffit à lui-même et je réalise peu de séries autour d’un même thème, aussi il est difficile de suivre une évolution stylistique dans mon travail. Néanmoins, à mes yeux, chaque œuvre se complète et mon travail suit différents fils directeurs en parallèle. »



Aglaé à la côte


Picagritte



 Dame de Bassempouy


On perçoit en effet plusieurs axes directeurs récurrents dans le travail de l’atelier EG, qu’il exploite par alternance au cours de ses différentes productions. Des détails de l’histoire de l’art ainsi que des connaissances en sciences naturelles ou en littérature sont synthétisés et traduits visuellement : « J’accorde une grande place à mes connaissances en biologie dans mon travail de peinture. Par exemple, en observant l’œuvre d’assemblage de Picasso intitulé Picagritte, j’ai immédiatement fait une analogie entre la forme de l’œuvre et le taureau long Horn américain, pourtant très différent des taureaux andalous que Picasso connaissait bien. Je me suis approprié ce motif en réalisant une toile ou je décompose en trois étapes le processus de transformation du taureau en œuvre d’art. Je représente ainsi la réalité : un portrait du taureau long Horn avec ses caractéristiques physiques, puis la mort de l’animal et l’épuration de sa forme en représentant son crâne, et enfin, une copie de l’œuvre de Picasso. Ce processus de dissection de l’œuvre fait à la fois écho à ma passion pour la biologie et pour l’histoire de l’art en les synthétisant visuellement la vie, la mort et le passage à la postérité. Ou encore, de manière similaire, j’ai choisi d’exploiter des détails anodins pour donner du sens à ma toile « Amour impossible», qui est à la fois un clin d’œil aux nymphéas de Monet et qui présente au premier plan un crapaud de Madagascar et une grenouille amazonienne. Cet amour est impossible car ces deux espèces ne sont pas amenées à se rencontrer étant donné la distance de leurs origines géographiques et leurs modes de vie différents. De plus, j’ai encore accentué cette incohérence en assemblant des végétaux de milieux très différents et qui ne cohabitent pas habituellement. J’aime également jouer visuellement autour des expressions littéraires. Par exemple en réalisant mon Dionysos à la manière d’Archimboldo, j’ai utilisé plusieurs expressions: la gorge du personnage est représenté par des bananes enserrant une pomme, la « pomme d’Adam », ses joues sont symbolisées par deux pêches, d’après l’expression « avoir une peau de pêche », chaque élément qui compose le visage transporte son propre imaginaire que j’ai voulu exploiter. »


 Hommage à Archimboldo



Craintive



 Tryptique


Parallèlement à ces cheminements de la connaissance, qui offrent la part belle à l’imaginaire et au culturel, les peintures de l’atelier EG laissent également entrevoir une exploitation du quotidien et un caractère confidentiel qui se joignent au traitement narratif de chaque toile.  Si l’artiste puise principalement son inspiration de sources intellectuelles, d’autres thèmes plus familiers, tels que l’intimité de la sphère familiale ou encore les marines, apparaissent également de manière récurrente. Des membres de sa propre famille ou encore des lieux chers à son enfance reviennent çà et là dans son œuvre.  Chacune des peintures de l’artiste raconte une histoire autonome, se lisant sur plusieurs niveaux, et se suffit à elle-même. Devant l’intégralité de son travail, le spectateur est comme transporté dans un livre de contes, dont chaque fable est traitée différemment mais sur une trame familière. Sa quête d'aventure, maritime, humaine, artistique, et son intérêt pour les jeux de l'esprit le mènent naturellement sans cesse vers d’autres horizons: « Dans le futur j’ai envie de travailler sur le thème du rébus en réalisant des illustrations de jeux de mots autour de noms ou de citations d’artistes célèbres. J’ai également le projet, en collaboration avec quelques artistes, de créer le collectif APY, qui a pour but de créer un réseau d’artistes, d’organiser des événements artistiques collectifs et de louer une galerie afin d’exposer des projets de manière permanente dans un lieu adapté à cela». J’invite le lecteur à se rendre sur la page web de l’artiste afin de suivre son actualité artistique, mais surtout de découvrir l’intégralité de sa production.



Amour impossible



Pièce d'échec



Pièce d'échec